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Lizeth Heliandil BG#13

Depuis le soir de mon entrée officielle au sein de la confrérie des Cavaliers Solitaires, dont je ne me souvenais que si peu, j’ai participé avec mes frères à plusieurs attaques contre les forces des Semi-Orques des Terres Solitaires et je n’ai jamais été aussi frustrée de toute ma vie. Aucun indice n’avait pu être trouvé sur leurs cadavres.

Enfin, hier, nous étions près d’un camp de Poings Bourrus qui était apparemment visité par nos chers amis les gueules olivâtres comme j’aimais les appeler. Auprès de moi il y avait quelques-uns des officiers des Cavaliers Solitaires, et malgré tout j’avais perdu patience. Je m’étais précipitée dans la mêlée sans attendre les ordres, complètement hors de moi, lorsque j’avais cru voir un Vigile Semi-Orque dans le dédale des ruines. L’effet de surprise m’avait permis de faire tomber trois des nains sur mon chemin, mais m’ayant bien trop enfoncée dans Mithrenost, j’avais été alors encerclée de plusieurs ennemis et j’avais bien du mal à gérer tous les assaillants. Je reculais, et dos à un mur, je réussissais à en repousser certains, mais sentais bien que mes limites allaient bientôt être atteintes.

J’avais été alors encerclée de plusieurs ennemis et j’avais bien du mal à gérer tous les assaillants

C’est alors que tous les nains devant moi avaient commencé à pousser des cris de douleur car ils étaient en train de brûler. Les cercles de feu d’Eljoying avaient nettoyé toute la zone, ce qui permit à mes compagnons de me rejoindre. Les nains étaient en train de se rassembler et semblaient se multiplier à vue d’œil. Legalus m’avait bousculé et me criait que l’on devait tous nous retirer, que l’entreprise était devenue trop dangereuse. Une fois à l’abri, la raison avait repris sa place dans mon esprit, et j’avais pu comprendre toute l’étendue de mes actes. J’avais mis en danger ma communauté et les regards que mes frères et sœurs me lançaient étaient tous justifiés.

– Pourquoi as-tu fait ça, Rosalynd ? m’avait demandé Shabb en me mettant un bandage à la main un peu plus tard. Et devant mon silence, il avait repris. Je sens bien que ces derniers jours, tu n’as pas été bien, tu veux en parler ? C’est parce qu’on n’a encore rien trouvé au sujet de ton père ?

J’avais détourné le regard mais finissais par acquiescer. J’avais sûrement eu besoin d’en parler.

– Ce que je trouve étrange, c’est que tu n’as pas réutilisé ton pouvoir de l’autre fois.

Mon cœur s’était emballé, et Shabb avait dû s’en rendre compte car il avait continué en disant :

– Je le savais bien que je n’avais pas rêvé. Tu sais, je n’en ai parlé à personne car j’ai bien compris que tu ne souhaitais pas révéler aux autres la vérité lorsque nous étions chez Tom Bombadil. Qu’est-ce qui t’en empêche ?
– Je ne souhaite pas mettre en danger la confrérie, ai-je répondu finalement.
– Nous savons nous défendre, crois-moi. Dis-moi, tu crois que ce pendentif est ce que recherchent les Semi-Orques ?
– C’est une possibilité que je n’exclus pas.
– Ton esprit du feu nous serait pourtant d’une grande aide…
– NON ! m’emportai-je. Je… je ne crois pas que l’utiliser serait une bonne idée.

Devant mon regard terrifié, Shabb avait souri et il avait posé finalement sa grosse main sur mon épaule.

– Ton bras va bientôt guérir, Rosalynd, a-t’il dit en se relevant. Cependant, je souhaite te dire que tôt ou tard, tu vas devoir affronter ton destin. Et il sera préférable que nous soyons tous là pour t’aider. En attendant, le chef t’envoie faire une petite retraite. Il aime les punitions constructives, et on n’a pas notre mot à dire. Quelqu’un va y aller avec toi. Oh non, non, non, ne fais pas cette tête, je n’ai pas été désigné. Je ne pourrais pas supporter de passer plus d’une journée seul en compagnie d’un Elfe !

***

J’avais été un peu déçue au départ de ne pas être partie faire cette retraite avec Legalus, qui avait été de très bonne compagnie depuis mon arrivée dans la confrérie, mais je pense qu’il m’en voulait encore un peu de ce qu’il s’était passé à Mithrenost. Amynduilas avait donc eu l’honneur sinon l’obligation de m’accompagner, car il était comme moi un Chasseur et qu’il pourrait peut-être trouver le moyen de me « canaliser » comme avait dit le chef Galaenthir, et m’enseigner par la même occasion deux trois choses, si le temps nous le permettait.

Mon enthousiasme renouvelé, il fut cependant quelque peu douché durant les quelques jours de voyages vers le lieu de mes petites vacances : la Trouée des Trolls. En effet, Amyn avait été aussi muet qu’une tombe et toutes mes tentatives d’initiation de conversation avec lui avaient essuyé un cuisant échec. Je compris assez vite que ma punition ne venait que commencer, et n’aurait rien de plaisant.

Un soir, autour du feu de camp, je finissais mon bol de soupe et après quelques minutes du même silence, je tentais d’établir à nouveau le contact :

– Merci Amyn, ta soupe était très bonne, lui dis-je de la manière la plus innocente qui soit, espérant qu’il sortirait enfin de son mutisme.

A la place, il sortit de sa poche un morceau de parchemin sur lequel il griffonna quelque chose que je ne parvins pas à lire depuis l’endroit où j’étais assise. Lorsqu’il eut fini, il rangea sa plume, souffla sur le papier pour le faire sécher et le plia. Puis il me le tendit.

Sur celui-ci étaient inscrits quelques mots :

Catégories: BG de Lizeth Fanfiction LOTRO

Solena

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